Une ville-​paysage

Laon est une ville-​paysage. D’abord parce que la confi­gu­ra­tion sin­gu­lière de la ville, qui est une acropole bâtie dès l’Antiquité sur une butte témoin, suscite des rela­tions visuelles com­plexes et variées — vues loin­taines pano­ra­miques et vues cadrées, vues en plongée et contre-​plongée, regards en miroir. Ensuite parce que la cuve Saint-​Vincent, vaste dépres­sion située au cœur de la ville, présente encore aujourd’hui de larges espaces agraires et boisés.

Un PSMV révisé

Le plan de sau­ve­garde et de mise en valeur (PSMV) de Laon, qui datait de 1995, n’était plus adapté. Il s’est donc agi de le réviser en inté­grant :
• L’évolution de la légis­la­tion sur l’urbanisme (loi SRU, Grenelle 2, etc.),
• L’évolution de la notion de patri­moine et du mode d’élaboration des PSMV,
• L’évolution de la mor­pho­lo­gie urbaine, de la popu­la­tion, de l’économie, des tech­niques, des normes,
• Le projet poli­tique local,
• Le paysage, notion quasi-​absente du document à réviser, aussi sur­pre­nant que cela puisse paraître. Il est consi­déré dans le nouveau PSMV comme un bien patri­mo­nial d’une valeur égale à celle du patri­moine bâti, et ce à toutes les échelles, de la venelle jusqu’au ter­ri­toire.